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pater noster

  • Macron c'est pas du bidon !

    Tous les béni oui-oui en sont convaincus : Macron c'est tout bénéf...

     

    Pourquoi faudrait-il s'infliger des lectures et des citations de son discours au Conseil des évêques de France, de son entretien avec ce "très cher" pape François, ou des arguments en faveur de la disparition législative des associations religieuses de la liste des lobbies ? Non, jusqu'à plus soif, d'autres commentateurs s'en sont suffisamment chargés.

     

    Alors, avec ce rabotage des lobbies, c'est la transparence qui en prend un sacré coup sur la tronche. Les religions disposaient déjà de pas mal d'artifices pour ce faire entendre. Désormais ce sera encore plus vrai parce que plus confus. Allons bon, l'Église n'est pas pour rien la (mère de) la fille aînée. Et tout ce petit monde : protestants et évangélistes de tous poils, musulmans, bouddhistes et consorts, ne peuvent que renchérir sur cette excellente mesure rendant toujours plus opaque leurs nombreuses et diverses pressions. Désormais, on n'y verra encore moins clair sur leurs agissements. Normal, car comme l'a affirmé le nouveau chanoine de Latran se trouvera ainsi "réparé le lien abîmé entre l'Église et l'État". On ne peut être plus clair : chapeau l'artiste !

     

    De plus, en agissant de la sorte, ce militant clairvoyant d'une laïcité "apaisée" donne un nouveau coup de canif aux principes de laïcité. Cela fait longtemps que cette balle fait de mauvais rebonds. Hormis quelques associations laïques ou maçonniques qui jouent fidèlement – presque de façon stalinienne - les chiens de garde de la loi de 1905, l'opinion publique s'en contrefout éperdument. Celles-ci, du moins certaines, subissent le même sort que ces tristounets partis de gauche ou ces syndicats qui ont perdu leur boussole et le sens de l'histoire mais qui, toujours, continuent à courir après. C'est une réalité philosophico-politique sur laquelle, un contrat (ou une omerta, comme on veut...) a été posé et qui semble porter ses fruits. Le pouvoir l'a bien compris et, en fonction de ce paysage laïque morcelé à souhait, donc délabré, il en joue avec outrecuidance.

     

    On semble avoir oublié que c'est sur les bancs du lycée jésuite La Providence d'Amiens et dans ce sérail que cet ancien élève trouva l'inspiration (et la révélation qui sait? ). Il y débuta son compagnonnage avec la gent cléricale. N'oublions pas qu'avant de prononcer sa candidature, il fit une visite à la basilique (royale, peuchère !) de Saint-Denis qui ne fut pas anodine. Entre autres, il y affirma que "notre République s'ancre dans cette histoire millénaire avec laquelle nous devons savoir renouer…" Quelle belle ritournelle pour nous inviter à rester dans un conformisme ambiant dicté par plus de mille ans de traditions religieuses. Faudra-t-il désormais scander : "Vive la Calotte !? Beurk.

     

    En conclusion, que celui ou celle qui voit poindre quelque chose d'autres sous le soleil de ce monde bourgeois et conservateur, nous fasse signe. Avec plaisir, nous lui accorderons une vibration digne des plus grands hommages.

     

    En attendant, faisons-nous plaisir. Écoutons :