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Anniversaire - Page 5

  • 1er septembre 1981 : Naissance de Radio Libertaire

    En cette année 1981, le congrès annuel de la Fédération Anarchiste décidae de la création de Radio Libertaire. Cet acte ne fera pas l'unanimité et, je l'avoue, nous n'étions pas de ceux qui en voyaient une quelconque utilité. Mais, face à cette volonté militante déterminée et le fil des mois passants, je me suis rendu compte assez rapidement que j'avais tort, au point d'ailleurs, plus tard, de m'y investir comme administrateur.

     

    Radio Lib_Peyraut.jpgInstallée dans une petite impasse du XVIIIe arrondissement parisien, elle occupait toute la cave du local du Groupe libertaire Louise Michel auquel j'appartenais. Le 1er septembre et à 18 heures pile, six militants s'y affairaient et la lançaient sur les ondes du 89.4 MHz. Plus jamais ils ne lâcheront cette fréquence hertzienne, malgré les avatars procéduriers et, bien entendu, policiers qui pendant longtemps continueront leur pression avec, comme objectif unique, la faire cesser d'émettre. A l'époque, la plupart des radios libres - et celle-ci en particulier - n'étaient pas les bienvenues sur les fréquences. Malgré cette répression, Radio libertaire, comme le phénix, se reconstruisait toujours, poursuivant son bonhomme de chemin militant en trouvant d'autres locaux à chaque fois plus fonctionnels. Il faut le dire, cela ne se fera pas sans une mobilisation importante et soutenue d'amis de la "radio sans dieu ni maître" et sans, également, les soutiens bénévoles apportés par de nombreux artistes de variétés, comme Ferré, Lavilliers, etc., ainsi que de tous ceux qu'elle aura révélés. Entre autres : Jonasz, Utgé-Royo, Servat, Capart...

     

    Au fil des années, la radio a grandi. Alors que son axe principal reste les luttes et leur réalité quotidienne, de nombreux champs sociétaux et culturels formeront la trame permanente de nombreuses émissions, ouvertes à des intervenants extérieurs venant d'horizons très divers. Au départ de faible puissance, sa diffusion se fera sur Paris et sa proche banlieue. Progressivement sa voix et son audience s'étendront partout, se répandant grâce au relais du réseau internet.

     

    Ce rappel d'anniversaire resterait imparfait si nous ne signalions pas que l'existence de cette voix trouva en Yves Peyraut l'un de ses tous premiers et dévoués animateurs. Aujourd'hui décédé, on doit à ce maillon l'écriture d'un ouvrage relatant la première partie de cette étonnante et sulfureuse aventure médiatique.

  • 11 août : Voline

    Le fondateur du premier Soviet

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  • Nuit du 4 août

    Hélas, il y a bien longtemps que les Enragés et Sylvain Maréchal ont troqué leurs défroques contre celles des gilets jaunes. Et encore pas tous ! Les moins nombreux en sont évidemment exclus au profit des adorateurs de la statue de Jeanne d'Arc qui, eux, auraient plutôt tendance à se prosterner devant elle chaque premier jour du mois de mai.

    Marechal Sylvain.jpgNombreuses sont les raisons de déconstruire un système qui rétablit, petit à petit, les privilèges dignes de l'ancien régime. La liste est longue, très longue, surprenante même. Comment ne pas considérer que les générations actuelles restent en lévitation dans ce vide opéré par une apparente modernité de cette société cadencée par son rythme de marchandisation à outrance. Des générations sans histoire (en tous les sens du terme : avec ou sans grand H), sans inventivité non plus puisque ils ont été formaté à ne pas en avoir ?

    Dans ces conditions, les petits et grands maîtres du monde ne sont pas prêts à fuir vers Varennes et encore moins connaître les affres des derniers instants avant que la guillotine ne tombe. En cette nuit du 4 août doit-on se désespérer en chantant avec Georges Brassens : "mais où sont les neiges d'antan ?" ou, tout simplement, faire un vœu exprimé dans le "Manifeste des Égaux" et cher à Sylvain Maréchal, l'homme sans dieu.


    Fragments d'un poème moral qu'il a écrit :

    "Et de ces deux pouvoirs, unis quoique rivaux
    Les mortels avilis furent tous les vassaux.
    (…) ressort superflu pour régler les États,
    Qui, sans rois, n'ont besoin que de leurs magistrats."

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