Aujourd'hui, nous avons assisté à la crémation d'un ami au Crématorium de la ville des Mureaux.
Agé de 79 ans, il fut maire de Magnanville pendant 31 ans et exerça d'autres fonctions électives pendant de nombreuses années, dont la dernière : conseiller général des Yvelines.
Certes, si nous n'avons jamais été encarté comme il le fut durant toutes ces années de vie, cela ne nous empêchait pas d'avoir des rapports très amicaux, quasi fraternels. En particulier ceux qui nous unirent au sein de la Libre Pensée. En ce domaine il en fut un défenseur constant. André était fortement attaché à cette philosophie et, aussi, aux valeurs de la République, la vraie : "une, indivisible, laïque et sociale", disait-il. Il aura été de tous les combats entrepris par l'Association des Libres Penseurs des Yvelines, au point d'en être son dernier président. André assistait à ses assemblées annuelles, au congrès national de l'association nationale (ADLPF) organisé dans sa ville. Publiquement, il ne se cachait pas de cette appartenance. C'était là un des aspects de plus caractérisant sa forte personnalité.
Dédé, comme on le surnommait ici ou là, aimait la poésie. Dans le bulletin municipal de 2013, un de ses poèmes résume assez bien le personnage et l'attachement à son sol :
C'est mon pays
Des Marches de Lorraine,
Au ciel bas de Bretagne,
Des jardins de Touraine,
Aux cimes de Cerdagne,
Des neiges du Venasque,
Aux vignes de Champagne,
Du tendre Pays Basque,
Au pays de Cocagne,
Des écrits de Voltaire,
Aux cendres de Jaurès,
Des fleurs de Beaudelaire,
Au peuple de Barbès,
Des rives de Garonne,
Aux marais de Sologne,
Du plateau de l'Argonne,
Aux coteaux de Bourgogne,
De la plaine flamande,
Aux îles vendéennes,
De la forêt des Landes,
Aux criques phocéennes,
Les troubadours d'antan,
Des tours de Carcassonne,
Le joyeux fou chantant,
Des plages de Narbonne,
C'est le pays de mon enfance,
C'est mon pays, ma douce France !
Nombreux étaient ceux et celles qui l'accompagnèrent une dernière fois. Un témoignage du respect et des liens qu'il sut tisser sa vie durant. Comment pourrait-on oublier l'homme exemplaire ?
Salut et Fraternité André !