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Un 1er Mai sous étouffoir

Interrogeons-nous : aujourd'hui prisonnier d'une pandémie coronavirus, l'oubli vaincra-t-il ?

Canard 29-04-2020.jpgDommage, car désormais l'origine de cette journée semble lointaine. Très lontaine pour tous ces gens vivant éloignées de ces fantastiques moments de lutte ouvrière dans lesquels, comme l'écrivit Maurice Joyeux* : "on sent palpiter le cœur du peuple, d'une classe, que la littérature bourgeoise à barbouillé de sentimentalité ridicule et de lieux communs, avant de la rejeter à un rang médiocre dans le processus d'évolution des sociétés".

 

L'histoire est là pour nous rappeler la dureté de la vie, son cortège de misère et le besoin incessant de lutte. Merveilleuse épopée offerte par tous ces anonymes, ces chevaliers du travail des temps anciens. Une histoire qui s'écrit en lettres de sang et dans le souvenir de ces hommes et de ces femmes qui ont brandi l'éternel drapeau noir de la révolte.

 

 

* Préface à l'ouvrage de Maurice Dommanget Histoire du Premier Mai (Ed. Du Groupe Fresnes-Antony).

Photo du journal Le Canard enchaîné du 29-04-2020

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