Un article du journal Charlie-Hebdo du 22 avril 2020 soumet à ses lecteurs une analyse pour le moins inquiétante.
Comment penser que nous vivons dans un monde merveilleux ? Selon le journaliste Fabrice Nicolino, les particules fines auraient largement envahi nos villes, nos campagnes et, évidemment, nos poumons. Leurs sources restent nombreuses et variées : "Outre leurs origines parfois naturelles – le pollen, par exemple –, ces particules proviennent des activités humaines : chauffage, cuisine, clopes, transports et bagnoles, rejets industriels. Et l’agriculture ? Merci, j’allais oublier, ce qui aurait été bête.
On en décrit surtout deux sortes : les PM 2,5 et les PM 10. PM, c’est l’anglais particulate matter, ou « matières particulaires ». Les PM 2,5 ont un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, soit deux millionièmes de mètre, et se fichent, vu leur taille, jusqu’au fond des alvéoles pulmonaires. Les PM 10, plus grosses, atteignent 10 micromètres.“
Voilà une explication qui a le mérite d'être franche. Plusieurs études internationales semblent accréditer que les virus dont celui de la pandémie actuelle "co-voiture" bien avec les nuages de particules fines, notamment émises à l'occasion des épandages nombreux au printemps. L'Inrae semble confirmer cette explication car, à l'occasion d'une note publiée en 2019, cet institut de recherche a affirmé que : "Les activités agricoles sont responsables de 28 % des émissions françaises de particules de diamètre inférieur à 10 micromètres, comme les composés azotés ou les pesticides."
Sans chercher à extrapoler à l'excès, la conclusion s'avère vite trouvée. Il apparaît bien que le système économique actuel ne fabrique pas seulement du profit pour quelques-uns et de la misère pour le plus grand nombre. Il secrète également des moyens destructeurs visant à la fois l'homme et son environnement. Ohé, Reclus ! Ohé, Kropotkine !