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  • L'anti-maçonnisme se porte bien ...malheureusement

    Quand la bêtise (pour rester poli) prend le dessus, cela donne ce genre de débilités définies dans le cadre d'une fatwa contre la franc-maçonnerie.

    Quelques extraits :

    "... La franc-maçonnerie est une organisation secrète qui tantôt se cache et tantôt se dévoile suivant les circonstances de temps et de lieu. Cependant, les principes de bases sur lesquels elle s’est fondé sont un mystère sur tous les plans, que nul ne peut connaître même ses membres, sauf peut-être les plus initiés d’entre eux, qui sont assignés au plus haut rang dans cette organisation.

    Cette organisation a établi une relation entre ses membres dans tous les coins du monde, sur un principe qui sert de paravent pour tromper les ignorants. Ce principe est une prétendue fraternité entre tous les adhérents de cette organisation sans distinction de religion, croyance ou doctrine.

    Elle attire des personnalités très importantes qui la rejoignent par intérêt personnel, et aussi grâce au fait que tout frère franc-maçon est à la disposition de son frère franc-maçon dans chaque coin du monde, l’aidant dans ses besoins, ses objectifs et ses problèmes, l’aidant à atteindre ses objectifs surtout s’il a des ambitions politiques. Il lui dévoue également son aide dans les situations critiques quelque soit leur ampleur, que leur cause soit vraie ou fausse, qu’il ait tort ou qu’il ait raison. Ceci représente le plus grand atout par lequel cette organisation attire les gens de différentes catégories sociales vers elle en leur imposant des cotisations énormes.

    Une cérémonie est organisée avec protocole en l’honneur de chaque nouveau membre pour l’impressionner, et afin qu’il voue une obéissance totale à cette organisation, qu’il ne désobéisse pas aux ordres des supérieurs.

    Les membres ordinaires sont laissés libres de leur culte, et l’organisation profite d’eux dans les domaines qui servent leurs intérêts, et ceux-là restent au bas de l’échelle. Pour ce qui des athées parmi eux et ceux qui ont opté pour renier toute croyance, ils sont destinés aux plus hautes fonctions, mais ils seront soumis à des multiples expériences selon leurs capacités et leurs dispositions à se dévouer aux plans et aux principes de cette organisation.

    L’organisation a des objectifs politiques, et elle est impliquée de façon visible ou invisible dans la plupart des bouleversements politiques ou les coups d’État militaires.

    Cette organisation dans son origine, sa structure, et sa direction générale mondiale est contrôlée par les juifs et a des activités sionistes.

     o Son objectif réel et secret est d’être contre toutes les religions, et elle agit pour les détruire toutes d’une manière générale et pour détruire l’islam dans l’esprit des musulmans en particulier.
    o Elle tient à choisir ses adhérents parmi les personnalités les mieux placées sur le plan financier, politique, social, scientifique ou autre, pour exploiter leurs situations à sa faveur.
    Par contre, elle ne donne aucune importance aux simples adhérents qui ne jouissent d’aucune situation exploitable ; c’est pour cette raison que cette organisation tient beaucoup à ce que ces membres soient des présidents, des ministres ou des cadres importants dans les différents États.
    o Elle possède des ramifications dans le monde sous des noms différents pour détourner les regards et tromper les gens. Cela lui permet d’exercer ses activités sous ces multiples noms si elle rencontre quelques oppositions à son vrai nom de franc-maçonnerie. Ces noms sous lesquels elle existe sont : Organisation noire, le Rotary Club ou encore le Lions’Club. Elle possède encore d’autres principes et activités malfaisantes qui sont en totale contradiction avec les principes fondamentaux de l’islam.

    Enfin, il apparaît clairement à l’Assemblée qu’il existe une relation entre la franc-maçonnerie et le sionisme. En outre, cette organisation a réussi à contrôler les décisions d’un grand nombre de chefs d’État des pays arabes au sujet de l’affaire de la Palestine. Elle les empêche d’assumer leurs devoirs vis-à-vis de cette grande cause islamique, dans l’intérêt des juifs et du sionisme international.
    Sur la base de tout ce qui a été dit et sur d’autres faits concernant les activités de la franc- maçonnerie, son grand danger et ses objectifs vicieux, l’Assemblée de jurisprudence a déterminé que la franc-maçonnerie fait partie des organisations les plus dangereuses et les plus destructrices pour l’islam et les musulmans. D’autre part, celui qui adhère à cette organisation tout en connaissant sa réalité et ses objectifs, est considéré comme mécréant, et non pas comme musulman."

    Toujours les mêmes antiennes qui restent de vagues resucées chers à l'extrême-droite. Cela pourrait être risible si il n'y avait pas, derrière tous ce fatras d'âneries, nombre de personnes qui se laissent subjuguer par un tel discours et, pour une minorité agissante, l'occasion de vouloir physiquement en découdre.

    La débilité de ce texte est d'autant plus étonnante notamment quand il fournit des exemples stupides. Ainsi et par exemple, il prête aux athées les plus hautes fonctions et pour les croyants le "bas de l'échelle"... Bref, on peut en rire mais on doit aussi s'en inquiéter !

  • 22 octobre 1921 : Bonjour Brassens !

    Sète, une ville où jamais un vacancier n'a été enterré sur la plage* et"Tonton Georges" fit ses premiers pas, comme ses 400 coups. Depuis, même si l'immigration méditerranéenne qui règne de nos jours pouvait changer cette donne, offrant à ce fameux Cimetière marin cher à Paul Valéry une utilité urgentiste catastrophique, que de chemins parcourus par cet autre poète sétois de renom. Y penser nous donne le tournis.

     

    Bien des panégyriques argumentent des qualités exceptionnelles et particulières du chanteur-compositeur. Plus modestement, attachons-nous à entrevoir l'homme engagé qu'il fut.

     

    Derrière l'aspect timide et quelque peu pataud se cachant derrière ce personnage publique, se tapit un autre individu, celui qui dénonçait l'injustice et qui troussait les stupidités métaphysiques, en particulier religieuses. Les gendarmes de la pensée n'avaient qu'à bien se tenir et éviter de "poser leurs pattes dessus"**. Cela alimentait sa révolte profonde et lui donnait l'occasion d'ajouter ces mots aigre-doux, souvent acides, qui nous plaisaient tant dans ses chansons. Prises une à une, celles-ci constituent de vrais petites merveilles qui restent l'objet de nombreuses études dans des cours d'art poétique.

     

    Contrairement à tous ces flonflons académiques et petits-bougeois qu'il a régulièrement fuis, l'homme et le poète portait en lui cette âme rebelle et inclassable. D'ailleurs, comment s'étonner qu'au cours de sa vie, ses affinités l'amenèrent à devenir le secrétaire d'un groupe anarchiste parisien et – surtout - le secrétaire de rédaction du journal Le Libertaire. Il s'y employa deux années durant, rédigeant de petits articles - ce qu'on appelle souvent des "bouches-trous" - qu'il signait sous des pseudonymes différents, sans doute révélateurs de son caractère ou de son humour comme celui, par exemple, de Charles Malpayé. Dans ce mouvement en reconstruction, issu de la Seconde guerre mondiale, il dut être, en effet, très mal rémunéré…

     

    Georges Brassens, Maurice Joyeux, Suzy Chevet, Fédération anarchiste, Groupe libertaire Louise Michel, Le Libertaire, Pierre Jouventin, revue EgoJamais, il n'oubliera ses racines philosophiques et, bien sûr, les amitiés qu'il noua avec différentes personnalités libertaires. Parvenu à la cinquantaine, il écrivit dans Ego (avril 1970), une revue d'inspiration individualiste éditée par Pierre Jouventin, qu'elle était, pour lui, sa conception de l'anarchisme individualiste : "C’est pour moi une philosophie et une morale dont je me rapproche le plus possible dans la vie de tous les jours, j’essaie de tendre vers l’idéal. L’anarchisme, ce n’est pas seulement de la révolte, c’est plutôt un amour des hommes. La révolte n’est pas suffisante, ça peut mener à n’importe quoi, au fascisme même." Comment être plus clair ! Ce n'est pas la peine de chercher plus loin pour retrouver, dans chacune de ses chansons, cette imprégnation que d'aucuns classifient d'inclassable pour mieux éviter de l'appeler libertaire.

     

    Après ses deux ans d'activités au sein de cette jeune Fédération anarchiste, il la quitte pour s'envoler vers ce difficile parcours menant ...de la mauvaise herbe à la bonne réputation. Pas facile car son chemin sera semé d'embûches et de galères de toutes sortes. Ce faisant, jamais il n'oublia ses amis. Par esprit de fidélité, il les aida en participant à plusieurs galas, tant de la Fédération que du Groupe libertaire Louise Michel, avec lequel il possédait de forts liens d'amitié particulièrement avec Maurice Joyeux et sa compagne Suzy Chevet.

     

    Georges Brassens, Maurice Joyeux, Suzy Chevet, Fédération anarchiste, Groupe libertaire Louise Michel, Le Libertaire, Pierre Jouventin, revue EgoSa présence dans nos fêtes attirait les sympathisants en nombre. Quelques temps avant son gala (octobre 1972) fait avec Léo Ferré contre la peine de mort, je me souviens d'avoir accompagner Suzy chez lui afin de lui proposer de se produire à un gala de soutien. Cette rencontre se fit non sans peine car Gibraltar, son secrétaire de longue date, contrôlait rigoureusement les accès afin de réduire les multiples perturbations occasionnées. Après avoir donc passé le joug de son indéfectible cerbère, à la timidité naturelle de Brassens s'ajoutait la mienne, bien plus grande encore, devant celui qui était pour moi ce monstre artistique dont je fredonnais souvent ses chansons. Cet entretien permit d'échanger sur quelques-unes de nos activités respectives. Bien que sa disponibilité à se produire pour le mouvement était bien qu'acquise, il arrivait qu'elle bute sur ses propres engagements rendant quelquefois difficiles sa présence le moment voulu par notre propre calendrier.

     

    Bref, Georges restera pour nous ce fraternel camarade à l'image de son personnage qui respirait la bonhomie. Au-delà la magie des mots, ces textes nous rappellent l'homme, tout simplement. Depuis sa disparition, je constate que chacune de ses interprétations ne saurait éteindre notre émotion à son égard. Ne voulant pas – chantait-il - que son nom figure au bas d'un parchemin, je ne suis pas sûr du tout qu'il aurait souhaité que celui-ci orne quelque lieu public, fut-il celui d'une école. Pas même à titre de revanche...

     

     

    * Supplique pour être enterré à la plage de Sète : "...Vous envierez un peu l'éternel estivant, / Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant, / Qui passe sa mort en vacances…".

    ** Celui qui a mal tourné.

  • Du latin pour le cardinal

    cardinal Barbarin, VaticanLe Brief du journal Le Monde de ce jeudi 18 octobre 2018 apprend que l’État du Vatican interviendrait pour faire valoir que le cardinal BARBARIN bénéficierait de « l'immunité des cardinaux » et qu'il ne pourrait donc être entendu par la Justice française, tel que prévu pour janvier 2019.

    On peut croire volontiers que le pontife souverain a attribué à ce prélat un passeport du Saint-Siège … mais alors son nouveau statut diplomatique le conduira inexorablement à devenir « persona non grata » [personne indésirable] s'il entend profiter de cette échappatoire du droit international pour se soustraire à la convocation des magistrats de son pays natal.

    En vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 et aussi celles de 1963 sur les relations consulaires, un État accréditaire à la possibilité, sans avoir à motiver sa décision, de déclarer « persona non grata » un supra national qui se trouve sur son territoire. L'agent visé par la procédure conserve sont statut diplomatique, ce qui l'empêche de tenter de demander l'asile. Cette décision lie l’État accréditant (en l'occurrence le Vatican) qui est alors tenu de rappeler la personne jugée indésirable et de s'assurer que son départ du territoire est bien effectif. Si le porteur du passeport diplomatique refuse ou omet de mener à bien ses obligations dans un délai raisonnable (habituellement 72 heures), l’État d'accueil peut refuser de reconnaître la qualité supranationale et continuer ainsi une procédure judiciaire dans les formes ordinaires.

    Bon voyage, Monsieur Dumollet !

    Bernard FAVOT