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  • Jupiter adore le vieux monde

    Ouf ! je sens que vous êtes bien soulagé de le savoir : le perchoir est pourvu !

     

    Les marcheurs, futés et affûtés par les consignes données au mouvement, ont majoritairement élu leur homme de la situation, le sieur Richard Ferrand. Nous sommes dans l'anecdotique, pas même une surprise, pas l'ombre d'un doute, c'était prévu et c'était quasi automatique cette récompense à ce personnage tout dévoué à la cause présidentielle. En sorte, une élection de pure forme...

     

    Dans cette saga du pouvoir, constatons que ce récent mouvement des marcheurs et son Jupiter, la tête de gondole, font une fois de plus du neuf avec du vieux. Car, malgré les affirmations péremptoires du grand chef, le vieux monde colle bien à la peau de ces hommes de parti. L'image médiatique de nouveautés qu'ils veulent insuffler reste passablement trompeuse. En effet, ils n'ont pas honte d'élire un homme toujours en prise avec la justice. Si vous appelez cela de la nouveauté, je suis prêt à me jeter à l'eau lesté d'une belle et lourde pierre plate !

     

    Notre Jupiter et sa cohorte de suiveurs marcheurs ne possèdent pas une once de scrupules pour mettre au poste de quatrième personnage de l’État, ce citoyen faisant l'objet de poursuites judiciaires. Ce dernier d'ailleurs ne dispose pas d'avantage de retenue éthique. Il aurait dû se retirer de l'arène politique, ne serait-ce que provisoirement. Constatons une nouvelle fois que, pour lui comme pour beaucoup d'autres, la toute puissance et les ors du pouvoir exercent une attraction et une fascination considérables, effaçant du même coup toute once de moralité.

    PSU Affiche 1968.jpg

    Comprenne qui pourra mais c'est tout réfléchi. Comment se gêner à surfer sur la ligne blanche de l'autorité dès lors que les exemples viennent de partout à commencer par le haut de cette abominable hiérarchie sociale ? Ce comportement politique insupportable n'est pas sans nous rappeler l'ancienne affiche éditée par le PSU (parti socialiste unifié) durant l'année 1968. Soyez rassurés, c'est juste pour le décor. Car comment ignorer cette évolution logique d'un parti et comment il a fini, notamment son leader Michel Rocard… Bel exemple d'un double langage qui prétendait aussi faire du neuf en masquant, grâce à une vieille phraséologie, les réalités du pouvoir.

     

    1968-2018, cinquante ans nous en séparent. Depuis, qu'est-ce qui a changé ? Il ne suffit pas d'affirmer qu'il faut réenchanter le monde, il faut le faire en s'en donnant les moyens. Dans la bouche de tous les aspirants aux plus hautes marches de l’État, puis de ceux qui y accède, nous avons l'impression qu'ils resservent les mêmes plats. On tourne en rond : encore une élection pour rien...