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force ouvrière

  • Le réformisme syndical a du plomb dans l'aile

    On nous informe - via Le Canard enchaîné* du 3 octobre 2018 - de l'état financier de la centrale CGT-Force Ouvrière. A la lecture de cet article c'est peu de dire qu'il n'est pas brillant.

     

    lutte-classe.jpgLes cotisations ne représentent plus que le quart de ses rentrées financières, le reste dépend des subsides – importants – versés par l’État et quelques autres lieux sous l'influence syndicale, tel par exemple celui des Comités d'entreprise. Comme quoi paritarisme et réformisme possèdent au moins cela de bon : ils permettent de calmer les vélléités contestataires qui ne manquent pas d'apparaître. Cela n'empêche pas le syndicat d'avoir un budget en fort déficit au point, chaque année, de ponctionner son "bas de laine", une sorte de trésor de guerre. Actuellement, toujours selon les sources du journal satirique, il serait de 8 millions d'euros contre – tenez-vous bien ! - 60 millions pour la "révolutionnaire" CGT et 134 millions pour la réformiste CFDT ! Nous avons comme l'impression que les permanents syndicaux vivent assez correctement de leur statut et de leurs mandats dans les organismes paritaires, à commencer par leurs secrétaires généraux. Leurs congrès coûtent un bras, sans parler de la construction de leur siège (ohé ! M. Bouygues, en voici un curieux allié de la classe ouvrière...).

     

    Le nouveau "patron" de FO envisage, dit-on, à faire un audit sur cette étonnante machine à cash. En attendant, son administration utilise le dégraissage : 10 salariés en CDD et deux autoentrepreneurs sont priés d'aller voir ailleurs. Pas mal ces deux statuts précaires pour des structures syndicales prétendant défendre la juste et belle cause prolétarienne.

     

    Décidément, dans le monde syndical actuel cela sent bien de curieuses moisissures. Comment s'étonner après que beaucoup n'y croient plus guère ? A force de s'intégrer au système, ce syndicalisme-là joue d'agent répulsif et augmente un peu plus le rejet ambiant des valeurs longtemps portées par celui-ci.

     

     

    * Le dessinateur Pétillon représente une grande perte pour ce journal et pour l'humour que nous aimons. Nous saluons sa mémoire et le remercions pour les emprunts que nous avons faits. Il reste à jamais dans nos cœurs.

    Nous ne saurions trop vous conseiller d'aller sur le blog ami "Les ronds dans l'eau" qui en parlent abondamment.

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