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dette

  • SNCF : une dette honteuse à plus d'un titre !

    Le projet de loi qui vient d'être adopté va permettre à l'opération de démantèlement d'un "enième" service public de se poursuivre. Processus inexorable auquel l'opinion s'habitue désormais avec un fatalisme déconcertant. Il faut dire que l'action de contournement s'installe lentement et très progressivement, car elle est le fruit de nombreuses années de petits et de gros reniements.

     

    SNCF,dette,syndicalismeQuel meilleur exemple que celui qui nous est fourni par la SNCF. Dans sa magnanimité, le gouvernement du citoyen Macron semble faire bien pour la multitude des travailleurs de ce secteur. Efficace, il réussit à créer du même coup une forme d'apaisement, tant auprès des centrales syndicales que d'une opinion publique toujours plus gobe-mouche.

     

    Ce magistral coup de balai qui permet de résoudre cette crise du rail n'est pourtant pas une vue de l'esprit. Un simple coup de baguette magique et hop ! une grosse partie de la dette va subitement et par enchantement disparaître des comptes plombés de l'entreprise (35 milliards d'euros, mazette !). C'est oublier le rôle d'un État qui avait inscrit celle-ci, dès les années 1920 puis dans le cadre de la nationalisation du réseau ferroviaire, dans les comptes sans en programmer un quelconque financement. Et que penser de tous ces politiciens qui depuis se sont succédés au pouvoir ? Bien sûr, juré-promis ils n'ont aucune responsabilité dans cette affaire de gestion du patrimoine public. Nous n'osons imaginer ce que ferait le banquier au simple petit pékin que nous sommes si il nous arrivait d'avoir, pour une fois, un découvert qui ne cesse de grossir ?

     

    La première des attitudes honteuses sur ce sujet c'est de ne pas envisager – ne serait-ce qu'un instant - une condamnation par contumace de tous les politiciens disparus qui se sont succédés au pouvoir ainsi que pour ceux, toujours en vie, une condamnation sans autre forme de procès, pour leur participation à cette gabegie monstrueuse.

     

    La deuxième attitude tout aussi impudique, c'est de penser que ce sont les citoyens-contribuables qui vont devoir renflouer, une fois de plus, cet abyssal déficit. Cochons de payeurs, va !..

     

    Enfin, la troisième honte sur cette question c'est de voir comment des soi-disant syndicalistes de l'entreprise vont desserrer leur ceinture et se mettre à respirer pour quelques mesures revendicatives satisfaites ainsi qu'à l'idée d'une dette pouvant enfin s'évaporer.

     

    Décidément, nous respirons dans une atmosphère vicié et un monde pour le moins inquiétant !