Le Monde Diplomatique de février 2023.
Sur sa une, cette affirmation "Relever la tête" et son sur-titre "La bataille des retraites".
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Le Monde Diplomatique de février 2023.
Sur sa une, cette affirmation "Relever la tête" et son sur-titre "La bataille des retraites".
Plus d'un mois après la fin du grand débat et à l'occasion de sa conférence de presse d'hier, le président Macron n'a pas sorti grand-chose de son chapeau.
On s'y attendait. D'ailleurs, cela ne fait que confirmer ce que nous avions écrit dans ces colonnes, le 18 mars 2018 : "L'homme est malin - il n'est pas politicien pour rien – car il n'ignore pas que c'est à lui, en maître du jeu actuel, de téléguider le débat si il ne veut pas se laisser déborder par la rue. Mais quid de l'énorme catalogue établi par la foule disparate des gilets jaunes : ceux des villes et ceux des champs, ceux relativement nantis et ceux laissés pour compte ? C'est bien lui qui donne le tempo et qui détermine l'orientation des débats. Cela ne peut que laisser subodorer ce qui sortira de ces interrogations."
Faut-il être rassuré par ce grand show d'hier quand c'est toujours du bla-bla-bla ?
Nous sommes convaincus que tout reste à faire mais, surtout pas, en utilisant les méthodes archi usées employées par tous ces polichinelles de la politique. En définitive, à ce petit jeu nous en connaissons déjà les perdants. Alors, occuper des ronds-points n'est-ce pas aussi une façon de tourner en rond ?
C'est un slogan que nous avons souvent entendu durant ces dernières semaines. Il rappelle l'ampleur du problème : un désaveu en bonne et due forme. Les deux banderoles qui ont récemment servi à Limoges sont autant de points forts de la contestation.
Hier soir, ses treize minutes d'allocution ne résoudront rien, même si à l'approche des fêtes de fin d'année il est à craindre une certaine démobilisation de gilets jaunes. La blessure a été excessivement profonde et il reste probable que dans les mois à venir, le "Manu" n'en sortira pas indemne. Les futures élections se chargeront de nous le dire…
Treize minutes pour annoncer des broutilles qui seront distillées durant l'année 2019… Treize minutes sans indiquer de contreparties financières. Bref, treize minutes d'enfumage, et toujours en bonne et due forme.
En tous les cas, même si la poursuite du mouvement se mettait à faiblir, saluons à cette occasion le lien social qui s'est ainsi créé. Il y a deux jours, nous rappelions à notre mémoire le souvenir de Kropotkine et de son ouvrage L'Entraide. Avec la dynamique contestataire populaire, celle-ci a bien eu lieu. Jamais autant de catégories sociales n'ont été réunies contre cette politique désastreuse entreprise par le chef et ses affidés d'un prétendu nouveau monde. Les masques sont tombés. C'est déjà un début et en tous les cas une très bonne chose. A l'approche des vœux souhaitons qu'ils s'emparent de celui-ci : "Ce n'est qu'un début, continuons le combat !"