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Une crise épidémique qui va bien au-delà

Depuis que cette surprenante et massive épidémie a franchi nos frontières, elle a mis la population et nos gouvernants en émoi. Certes, ces derniers cherchent des solutions. C'est tout à fait légitime et cela fait partie d'une action naturelle de sa part.

Pour autant, devons-nous passer sur les critiques de ce gouvernement à la solde des intérêts ultra-libéraux ? A force de compresser financièrement et humainement les populations et tous les services publics, le système et ses représentants se trouvent aujourd'hui en situation de manque lorsque des catastrophes arrivent. C'est un constat accablant qui est largement partagé dans de nombreux pays du monde, anglo-saxons notamment, parce qu'ils vivent au même rythme et selon les mêmes mécanismes économiques.

Nous avons l'impression - et plus encore - que ce gouvernement gère cette crise un peu à la manière de celle des gilets jaunes. D'abord surpris, il n'a pris la mesure qu'une fois après avoir été débordé par une situation épidémique s'aggravant à la vitesse grand "V". Derrière la solennité et la gravité des discours et de leur répétition, le Chef de l'État a habilement tenté de reprendre la main. Sous couvert d'hommes du sérail scientifique, il utilise la création de ce conseil scientifique pour se dédouaner, en se prémunissant de possible interprétation fâcheuse. Enfin, par ses rencontres avec les différents acteurs sociaux du moment, il entend démontrer sa capacité au rassemblement : à faire bloc autour de lui.

Un bel exemple nous est fourni par sa rencontre toute récente avec les cinq principales confessions religieuses, cinq grandes obédiences maçonniques, ainsi que – tenez-vous bien - la Fédération de la Libre Pensée et le Comité Laïcité République. Unanimement, l'ensemble des parties sont tombées d'accord sur deux points, à savoir : comment organiser la société dans un contexte de libertés restreintes et comment continuer à faire Nation à l'issue d'une telle épreuve. Rien que cela ! Le message présidentiel est donc là aussi bien passé, avec une belle unanimité de circonstance. On ne peut que s'inquiéter sur l'utilisation et surtout la posture prise par les uns et par les autres, en particulier celle assez étonnante des quelques représentants d'associations dites philosophiques et ...laïques.

Est-ce que toutes les gesticulations gouvernementales et présidentielles suffiront à passer ce nouveau cap difficile d'une gestion de crise sans précédent ? Seul l'avenir nous le dira, mais on peut toutefois le penser. Pour l'instant, cette illusoire union nationale fonctionne dans une ambiance de docilité surprenante. Nous connaissions déjà les dangers des mises en application technologiques et médiatiques envers l'opinion publique. Aujourd'hui, ces moyens s'affirment plus que jamais car ils s'appuient sur une tolérance presque unanimement partagée. C'est bien ce dernier aspect qui nous surprend, d'autant qu'il se double d'un conformisme de bon aloi particulièrement inquiétant et grave pour notre devenir.

Un bel exemple de manipulation (Le Canard enchaîné du 25-03-2020) :
Crise

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