Une situation politico-sanitaire catastrophique qui arrange bien.
Heureux sont nos politiciens face à cette épidémie tombant à point nommé. Le Coronavirus n'est qu'une triste parenthèse, un moment suspendu dans ce curieux marigot politicien.Oui, ces élections municipales ont été catastrophiques, avec un taux d'abstentions abyssal : 55,34 %, soit seulement 44,66 % de votants (sur près de 48 millions), plus de la moitié du corps électoral. Joli moment électoral ! Entre 50 et 60 % de voix absentes par rapport à ceux et celles qui se sont déplacés, cela donne la mesure exacte de l'influence réelle de tous ceux ou celles qui ont été élus ou qui restent en ballottage. Pour les gagnants, cela ne fait jamais qu'un pourcentage de l'ordre de 25-30% d'électeurs favorables. Bien que largement minoritaire, cela ne les empêchera pas d'occuper leurs fonctions d'élus municipaux. Pour nous, ce sont autant d'indicateurs inquiétants sur la bonne santé démocratique qui ne devraient pas autoriser ces élus à siéger autour de la table du conseil municipal.
C'est un système pipé mais, pour autant, est-cela la vraie démocratie ? Comment considérer ces personnages comme représentatifs de l'ensemble de la population locale ? Pourtant, ces nouveaux bourgmestres vont être investis, dès aujourd'hui (jour de leur installation), des plus hautes fonctions communales. Quel étonnant système démocratique où la volonté populaire ne tient vraiment qu'à peu de choses : un calcul fait pour arranger ceux qui entendent s'octroyer le pouvoir ! Le nœud du problème est bien là : le pouvoir, sacré nom, et rien d'autre… Tant pis pour ceux et celles qui rêvent d'autres méthodes.
En attendant ce deuxième tour remis à plus tard, le corps électoral et l'ensemble des habitants se retrouvent consignés et retranchés - pour combien de semaines ? - dans leur tanière familiale à vivre dans la plus parfaite virtualité avec ce monde de fous qui vient de s'arrêter de fonctionner. Triste sort, triste vie…
Heureusement, quelques petits déplacements restent permis. Pas pour voir le voisin, non. Simplement pour faire "pisser" Mirza. N'oubliez pas toutefois de vous munir de cette belle attestation, faites pour vous les colleurs d'affiche. Deuxième tour oblige.