Quand le RIC pourrait devenir une chance pour un monde plus tolérant ?
POINT DE VUE
C'est avec plaisir et intérêt que nous publions ce point de vue émis par un camarade. Il relève d'une vision particulière sur cette idée largement répandue de RIC. Que l'on soit pour ou contre celui-ci, introduire un peu de laïcité dans le débat ne peut faire que du bien. Souhaitons que cette "chance" soit reprise par le plus grand nombre de nos concitoyens...
Sous la pression des Gilets jaunes, le Gouvernement peut être contraint d’instituer la procédure du Référendum d’initiative citoyenne (RIC). Ce serait alors une chance donnée aux libres-penseurs pour faire valider leurs thèmes de prédilection par un vote populaire. En effet, chacune de leurs propositions (sept sont essentielles) a intrinsèquement la capacité de rassembler une majorité de voix. Finalement, les institutions républicaines seraient protégées des influences dogmatiques, et la Laïcité s’en trouverait renforcée pour longtemps.
Le RIC … UNE CHANCE POUR LES LIBRES-PENSEURS ?
La banalisation du vote d’approbation populaire est une opportunité pour les libres-penseurs.
Ouverture de Cahiers de doléances dans les mairies ; puis organisation de débats spontanés au printemps 2019 ; et enfin possible institution du Référendum d’initiative citoyenne (RIC) … voilà tout l’attirail de démocratie directe, inédit et sans doute plein de surprises, que l’on nous promet sous la pression des Gilets jaunes.
On peut être « pour », ou « contre » ces innovations venant créer le citoyen-législateur … peu importe !
L’essentiel est d’être prêt à poser opportunément les bonnes interrogations quand le moment le permettra. Un Libre-penseur sait bien ce qu’il veut et peut obtenir d’un Referendum populaire. D’autant que les thématiques primordiales peuvent être synthétisées sous la forme d’un questionnement électoral.
Sept thématiques essentielles peuvent être présentées au Référendum d’initiative citoyenne (RIC).
« Faut-il insérer la Loi de Séparation de 1905 au Préambule de la Constitution parmi les textes fondateurs de la République ? ».
« Faut-il réserver les fonds publics aux seuls financement et soutien de l'enseignement public ? ».
« Faut-il assurer la protection de la Liberté de conscience en prohibant dans l'espace public les manifestations cultuelles ainsi que l'exposition ostentatoire de signes et symboles religieux ? ».
« Faut-il interdire la pratique de mutilations ou altérations corporelles (tatouage, excision, infibulation, circoncision) sur la personne de mineurs ? ».
« Faut-il instituer une pénalisation renforcée pour les crimes et délits commis au moyen de leur activité par les membres de clergés ? ».
« Faut-il soumettre le lobbyisme d'institutions religieuses au contrôle sur la transparence de la vie publique ? ».
« Faut-il exonérer les lieux de travail et les espaces de vie collective (non spécifiquement religieux) de toutes obligations ou contraintes issues de la référence à des préceptes dogmatiques ? ».
Le passage des thématiques laïques au crible du RIC mettra les institutions de la République à l’abri du religieux.
A bien réfléchir à chacune des questions ainsi posées, on peut raisonnablement escompter qu’une majorité d’électeurs répondra positivement.
A mieux raisonner encore, on doit admettre que le cumul de sept réponses approbatives scellera la fin de l’influence des dogmatismes religieux sur les institutions publiques de notre pays. La Laïcité s’en trouvera renforcée, pour longtemps.
Les Libres-penseurs pourront alors vouer un culte au Président Macron. Dans son désarroi, il leur aura apporté tout ce qu’ils souhaitent.
L’aubaine est en marche.
Bernard FAVOT