Les élections d'hier en Suède laissent nécessairement un goût amer pour ceux qui se réclament de l'esprit des Lumières. Oublions la tripotée de centristes, d'électeurs dits de gauche molle et semi-dure, et laissons-les se morfondre dans leur coin. La déroute était annoncée par les politologues beaux parleurs. Même si au gré de pronostiqueurs de service, le score de l'extrême-droite n'est pas aussi fort qu'imaginé, les résultats sont bien là. Ils nous obligent de constater que la montée de l'étroitesse d'esprit, ici comme ailleurs, en un mot que la bêtise humaine progresse à grands pas en Europe et dans le monde.
Les leviers sont toujours les mêmes et bien connus. Ils fonctionnent toujours car le système ne change pas dans ses modes fondamentaux de fonctionnement. Alors, à défaut de chercher de nouvelles solutions bien trop compliquées et innovantes pour toute une masse inculte et bêlante, celle-ci est prête à s'offrir au premier venu qui propose ses services avec des soi-disantes solutions offrant la possibilité d'une éradication de ce qui est considéré comme l'anormalité et, bien sûr, la vraie cause de tous ses difficultés de vie. On connaît la rengaine et, malheureusement, celle-ci fait toujours le bœuf !
Un autre événement est passé pratiquement inaperçu durant ces vacances d'été. Le 19 juillet, le parlement israélien adoptait une "loi de principe fondamental de notre existence", dixit le premier Ministre Benyamin Netanyahou dont les tendances droitières ne sont pas un new. Selon cette loi "la réalisation de ce droit à l'autodétermination nationale dans l’État d'Israël est réservée au seul peuple juif". Là-aussi, pas besoin d'être politologue pour comprendre le sens de l'histoire vu par la majorité des juifs de ce pays ! Ce n'est malheureusement pas les quelques manifestations organisées par une petite frange de la population d'origine arabe, d'une partie de la minorité druze et de quelques militants de la gauche qui changeront le cours des choses.
Ici, on fustige l'immigration cause de tous nos malheurs, là-bas on sépare les vrais des autres en constituant des citoyens de seconde zone. Partout, le durcissement s'accentue. Et demain, qui d'autres resservira le même plat ?