Enfin, ça semble vouloir bouger !
Ce ras-le-bol a été à la hauteur des soucis qu'affrontent la population. Ce sentiment semble largement partagé par une opinion toujours plus importante du pays. Aujourd'hui, se trouvent réunies plusieurs conditions sociales et économiques pouvant justifier un tel ressenti. Elles vont toutes bien au delà de l'actuelle grogne qui se manifeste dans toutes les régions.
Oui, il s'agit d'un beau prétexte ce ras-le-bol sur ce projet gouvernemental de modification des conditions de retraite, prétexte qui s'additionne aux effets de paupérisation toujours plus forte, prétexte à cette augmentation des distorsions de revenus qui s'agrandissent dans des proportions hallucinantes, enfin prétexte aux aberrations de ce monde politicien qui nous gère et agissant en faveur des maîtres du monde.
Espérons que ce trop-plein social ne soit pas un simple coup sans lendemain. Nous n'ignorons pas qu'une possible valse du personnel ministériel ne saurait être à la hauteur de la fronde actuelle. Il faudra bien que d'autres mesures soient prises afin d'essayer de faire retomber le soufflet. Mais, on sait depuis fort longtemps que les politiciens adorent cultiver les langues d'Esope. A commencer par les premiers de ceux-ci : "Il n'y a pas de liberté quand on est exclu. Ce n'est pas acceptable", dixit Jacques Chirac (1994), in "Le nid de serpents", C. Angeli-S. Mesnier.
30 ans ou presque. Est-ce que pourtant cela a changé la face du pays ? Souhaitons que cette forte journée de mobilisation offre à l’actuel président l’occasion de se ressaisir… En ce mois des vœux espérons-le.