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  • Du latin pour le cardinal

    cardinal Barbarin, VaticanLe Brief du journal Le Monde de ce jeudi 18 octobre 2018 apprend que l’État du Vatican interviendrait pour faire valoir que le cardinal BARBARIN bénéficierait de « l'immunité des cardinaux » et qu'il ne pourrait donc être entendu par la Justice française, tel que prévu pour janvier 2019.

    On peut croire volontiers que le pontife souverain a attribué à ce prélat un passeport du Saint-Siège … mais alors son nouveau statut diplomatique le conduira inexorablement à devenir « persona non grata » [personne indésirable] s'il entend profiter de cette échappatoire du droit international pour se soustraire à la convocation des magistrats de son pays natal.

    En vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 et aussi celles de 1963 sur les relations consulaires, un État accréditaire à la possibilité, sans avoir à motiver sa décision, de déclarer « persona non grata » un supra national qui se trouve sur son territoire. L'agent visé par la procédure conserve sont statut diplomatique, ce qui l'empêche de tenter de demander l'asile. Cette décision lie l’État accréditant (en l'occurrence le Vatican) qui est alors tenu de rappeler la personne jugée indésirable et de s'assurer que son départ du territoire est bien effectif. Si le porteur du passeport diplomatique refuse ou omet de mener à bien ses obligations dans un délai raisonnable (habituellement 72 heures), l’État d'accueil peut refuser de reconnaître la qualité supranationale et continuer ainsi une procédure judiciaire dans les formes ordinaires.

    Bon voyage, Monsieur Dumollet !

    Bernard FAVOT

  • Mademoiselle dictateur

    BREVE DE LECTURE

     

    Mademoiselle dictateur

    Pierre-Valentin BERTHIER

    (L'Amitié par le Livre, 1956 – 274 pages)

     

    Pierre-Valentin Berthier, la rue, Fédération anarchisteA l'occasion d'une chine, je suis tombé sur ce deuxième roman de feu l'ami Pierre-Valentin Berthier*.

     

    Celui-ci collabora pendant de nombreuses années à la presse libertaire en général et, en particulier, aux journaux de la Fédération anarchiste** et à la revue La Rue. Dans cette dernière, il publia en 1976 un article pacifiste "La guerre et son instrument". C'est dire quel fut l'un des axes majeurs de son engagement. Malheureusement et à mon grand regret, je n'ai pas eu l'occasion de le rencontrer physiquement, malgré mon appartenance aux deux comités de rédaction pour lesquels il collaborait, si ce n'est dans le cadre d'échanges épistolaires toujours empreints de fraternité.

     

    Son roman s'inscrit dans cette veine que jamais il ne quitta. L'action se situe durant la Seconde guerre mondiale et met en jeu d'étranges personnages. L'intrigue est bien menée et nous met en haleine jusqu'à la dernière page. Un travail d'orfèvre à l'image de tout ce que j'ai pu lire de lui. Si vous avez l'occasion de vous procurer ces ouvrages, je ne peux que vous inviter à vous en saisir.

     

    * Wikipédia lui consacre un bel article biographique.

    ** Pierre-Valentin y tenait régulièrement la rubrique "A rebrousse-poil", symbolisée par le logotype ci-dessous :

    pierre-valentin berthier,la rue,fédération anarchiste