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L'Église et les viols : PARLONS D'ARGENT

Le dégoût. C'est cette répugnance que l'on ressent à la lecture de la « Lettre » que le pape en exercice vient d'adresser aux innombrables victimes des innombrables prêtres pédophiles, les rassurant sur leur perpétuelle appartenance au Peuple de Dieu … lequel est désormais dénombrable dans des églises subitement devenues vides.

 

Dans sa missive, le pontife préconise souverainement deux remèdes : d'abord la prière (irait-il ainsi jusqu'à croire lui-même qu'elle serait efficace ?) et surtout le jeûne (trouverait-il donc une solution apaisante dans l'anémie d'un corps ecclésial qu'il sait être peuplé de satyres libidineux ?).

En parfaite casuistique, faisons réponse en prenant un exemple choisi à la fortune de dieu :

« Monsieur LANDRU, pour vos crimes abominables la Cour vous condamne à 40 jours de jeûne ».

Cette sentence, aussi effarante qu'improbable, aurait soulevé autant de rire inextinguible que de fureur justifiée.

Poursuivons par un autre exemple, celui-là pourvu à l'infortune de dieu :

« Monsieur le CURÉ, pour vos crimes odieux le Pape vous inflige 40 jours de jeûne ».

Cette sanction, qu'on jugera bien sévère mais juste, est tout à fait de nature à calmer les croyants et à faire taire tous les autres. N'est-ce pas ?

Eh bien, non ; parlons plutôt d’argent !

Danielou 1.jpgL'État de Pennsylvanie (13 millions d'habitants) comporte 3 120 000 baptisés catholiques soumis à l'autorité des prêtres. Depuis 1948, le Procureur estime à 1000 le nombre d'enfants violés par 300 curés.

À raison du montant habituel de 10 millions de dollars de transaction pécuniaire pénale qui devrait être « normalement » alloué à chaque victime de cette catégorie, la dette absolue est estimable à 10 milliards de dollars. Et sur la septantaine, les intérêts moratoires doublent cette somme ainsi portée à 20 milliards de dollars.

Le Pape reconnaît – et c'est bien la seule chose raisonnable qu'il ait dite – que l'affaire de Pennsylvanie n'est pas un cas accidentel, mais relève d'une problématique culturelle et structurelle de l'Église, toute concernée. Et il nomme cette problématique : le cléricalisme. Cet aveu judiciaire permet donc rigoureusement d'extrapoler sur le monde entier, ne serait-ce que pour satisfaire la Raison.

Pour la même période, on doit donc théoriquement calculer sur une population mondiale catholique actuelle de 1,3 milliard de baptisés ayant suivi les cours de catéchisme, avec un chiffre qu'on peut consécutivement apprécier à hauteur de 416 000 victimes. Soit une réparation pécuniaire virtuelle, mais attendue cependant, de 8.320 milliards de dollars, intérêts moratoires compris.

Disons-le clairement : en terme boursier, la Firme Internationale « Église catholique, apostolique et romaine » (ECAR) est porteuse d'un risque financier de 8.320 milliards de dollars. De AAA+, elle passe donc logiquement à D- [Dieu moins].

Ce qui veut dire que le trafic de moteurs dogmatiques polluants coûte plus cher que l'escroquerie automobile planétaire.

Le jeûne, c'est donc bien-là la solution !

Ce jeûne sera d'actualité, quand l'Église aura payé sa dette. D'ailleurs il n'y aura plus de curés, car tous les parasites auront quitté l'institution faute de pouvoir espérer une bonne soupe.

Bernard FAVOT

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